C’est ce qui se passe actuellement et c’est à cela que nous assistons tous les ans. Longeant les grandes artères de la capitale, les vendeurs de moutons venus pour la plupart du nord et du centre du pays, commencent à approvisionner le marché. Des moutons, il y en a et même à gogo. Cependant, le problème se situe au niveau du prix. Il suffit d’indexer un mouton de moins de 30 Kg pour qu’on vous annonce un prix exorbitant. La plupart des vendeurs donne comme explication, le prix élevé des transports et de l’aliment de bétail. « Je ne suis pas d’accord avec les revendeurs quant ils disent que l’aliment bétail et les frais de transport se répercutent sur le prix de vente, il faut qu’ils sachent que nous aussi nous n’avons pas beaucoup d’argent, en tout cas plusieurs Maliens comme moi ont du mal à s’offrir un mouton de plus de 75 .000 FCFA », regrette le vieux Sibiry KANE, boulanger de son état. Il faut par ailleurs noter que le gouvernement doit doubler d’efforts pour l’approvisionnement du marché en moutons à des coûts supportables. En effet, l’année dernière plusieurs éleveurs ne se sont pas rendus au Sénégal à cause de l’imposition d’une taxe qui les a découragés. Conséquence, le marché sénégalais a été insuffisamment approvisionné. C’est ainsi que face aux critiques des populations, le Gouvernement sénégalais vient de renoncer à ladite taxe.
Les taxes sur les moutons au niveau des postes de douanes seront supprimées cette année.
C'est une mesure incitative qui vise à faciliter le transport du bétail en provenance du Mali et de la Mauritanie. Toute chose qui pourrait orienter nos éleveurs sur ce marché qualifié de ‘’rentable’’.
Les besoins du Sénégal en moutons pour la fête de la «tabaski» sont estimés à 750 000 têtes. Une demande largement supérieure à l'offre locale. Outre la suppression des taxes douanières, les autorités sénégalaises ont pris d'autres mesures. Une trentaine de sites seront aménagés au niveau des différents «darales» (marchés de bétail) pour permettre aux vendeurs et éleveurs étrangers de sécuriser leurs animaux. La visite du ministre de l'Elevage et des productions animales du Sénégal au Mali et en Mauritanie du 10 au 16 août s'inscrit également dans ce même sillage. La tournée de près d'une semaine était une occasion pour Aminata Mbengue Ndiaye pour présenter aux opérateurs les différentes mesures prises afin de faciliter l'approvisionnement du marché sénégalais en moutons. «Cette mission a permis au ministre de l'Elevage de rencontrer ses homologues maliens et mauritaniens de l'Elevage, des transports et du commerce.
Flani SORA