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Investir dans la prévention : le Groupe de la Banque mondiale adopte une nouvelle approche des crises

Vendredi 3 Août 2018

Benjamin Franklin était convaincu qu’il « valait mieux prévenir que guérir ». C’est le message qu’il a fait passer aux habitants de Philadelphie, fréquemment ravagée par des incendies qui provoquaient d’importants dégâts matériels et faisaient de nombreuses victimes.


Ses paroles ont conservé toute leur pertinence face aux crises — catastrophes naturelles, pandémies, conflits violents, crises financières, etc. — qui frappent notre monde actuellement, pays riches et pays pauvres confondus, avec des conséquences durables, notamment pour les plus fragiles. Ces événements peuvent faire des millions de victimes et entraîner des pertes se chiffrant en milliers de milliards de dollars, sans parler du manque à gagner potentiel.
Quand une crise éclate, elle fait la une des journaux. Souvenez-vous de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest en 2013-15, qui a entraîné la mort de 11 000 personnes et 2,2 milliards de dollars de préjudice économique. ​ Ou bien la crise financière de 2008-09, qui a fait basculer près de 64 millions d’individus dans la pauvreté.

Pour les pays fragiles aux capacités institutionnelles et ressources limitées, les conséquences sont encore plus graves, puisqu’une catastrophe peut considérablement aggraver les effets d’autres événements contraires. Le monde n’a tout bonnement plus les moyens de poursuivre sur cette voie.

Quand une crise est évitée, elle fait rarement les gros titres. Pourtant, des travaux de recherche démontrent que les mesures d’anticipation et de prévention des crises sont le meilleur investissement que la communauté internationale puisse faire. En effet, pour chaque dollar investi dans la prévention, ce sont 16 dollars qui seront économisés ensuite. 

Et si nous pouvions mieux prévoir les risques et prévenir l’éclatement d’une crise dans un plus grand nombre de pays ? Et si nous pouvions tout simplement aider les pays à éviter une crise ? ​ Cela fait un certain temps que ces questions sont sur la table au sein du Groupe de la Banque mondiale. Elles ont trouvé un début de réponse la semaine dernière, avec le lancement de la Plateforme mondiale contre le risque de crise et l’adoption par nos pays membres d’une stratégie  visant à mieux prévenir la survenue de catastrophes.

Pendant des années, nos partenaires de l’aide humanitaire ont assuré l’avant-garde d’une riposte rapide et efficace aux crises internationales. ​ Ils ont nourri les affamés, vêtu et protégé les sans-abris, soigné les malades et fait bien davantage. Lorsque j’étais commissaire à l’aide humanitaire pour l’Union européenne, j’ai pu constater l’ampleur des besoins après une crise et comprendre l’importance vitale d’une réponse rapide.

Pour sa part, cela fait des décennies que la Banque mondiale soutient les pays, avec des programmes de prévention et d’anticipation des risques, de riposte, de redressement et de reconstruction dans le but d’assurer un développement durable. Nous avons complété le travail des organisations humanitaires à travers nos conseils, nos analyses et nos financements et en réunissant autour de la table toutes les parties prenantes afin d’aider les pays touchés à aller de l’avant.

Quand organismes humanitaires et de développement collaborent et réagissent rapidement, il est possible d’anticiper les crises, d’atténuer leurs conséquences et de préserver des vies humaines.

Voyez ce qui s’est passé avec la réapparition du virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC) en mai dernier. Dès l’annonce des premiers cas avérés, le gouvernement a pris des mesures immédiates en concertation avec des partenaires internationaux comme l’Organisation mondiale de la santé ou l’UNICEF. Quelques jours plus tard, les autorités ont annoncé avoir besoin d’environ 56 millions de dollars pour financer un plan de riposte de trois mois. En deux jours, la totalité des fonds avait été réunie, la Banque mondiale apportant 27 millions de dollars — dont 12 millions de dons octroyés par le tout nouveau Mécanisme de financement d’urgence en cas de pandémie  . Résultat, et j’en suis profondément ravie, l’épidémie d’Ebola en RDC a pu être contenue, et sa fin officielle  prononcée le 25 juillet.
 
Au printemps et à l’été derniers, plusieurs régions d’Afrique subsaharienne et du Yémen vivaient sous la menace d’une famine. Nous avons travaillé avec des partenaires humanitaires engagés sur le terrain, comme l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial et le Comité international de la Croix-Rouge et d’autres pour lever 1,8 milliard de dollars afin de nourrir et protéger les populations menacées. Aujourd’hui, une famine prolongée a été évitée, ce qui a sauvé des millions d’enfants.
 
Notre Plateforme mondiale contre le risque de crise entend faire de la prévention l’affaire de chacun. ​ Bien entendu, le Groupe de la Banque mondiale continuera d’intervenir en cas de crises graves mais, parallèlement, il s’appuiera sur son expertise pour aider les pays à identifier les risques, réduire les périls et devenir résilients, et il s’attachera à renforcer ses capacités afin d’éviter que des risques multidimensionnels ne dégénèrent en crise ouverte.
 
Concrètement, cela implique de collecter de nouveaux éléments probants, plus utiles, y compris en recourant à l’intelligence artificielle, la surveillance géospatiale et d’autres outils technologiques, pour identifier les pays les plus exposés. Nous atténuons les risques à travers nos opérations et la prise en compte de la prévention et de l’anticipation dans les stratégies de développement de nos clients. ​ Nous concevons et déployons des mécanismes de financement innovants pour prévenir et réagir rapidement à une crise internationale. Et toute l’institution collabore, en interne et avec ses partenaires, comme les Nations Unies et les organisations humanitaires, mais également avec le secteur privé pour veiller à proposer des solutions qui font la différence pour les individus les plus exposés, en particulier les plus pauvres.
 
C’est essentiel à la mission de la Banque mondiale. Nous avons le devoir — et nous y parviendrons — d’améliorer le quotidien des populations exposées aux environnements les plus dangereux. Et cela commence par la prévention des crises.
SOUMIS PAR KRISTALINA GEORGIEVA, Banque mondiale


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