Dans son discours d’ouverture des travaux, le représentant du Ministre du commerce a rappelé que le secteur gomme fait partie des secteurs économiques porteurs pour le Mali. Son exportation génère d’importantes ressources en devise et contribue ainsi à l’amélioration de la balance commerciale du Mali. Eu égard au potentiel dont dispose notre pays et les opportunités des marchés mises en exergue par, entre autres, l’Etude Diagnostique pour l’Intégration du Commerce (EDIC) du Cadre Intégré du Commerce actualisé, le gouvernement du Mali ambitionne beaucoup plus.
Cette rencontre s’inscrit dans ce cadre et répond à un besoin d’organisation de la filière. C'est-à-dire la mise en place de l’interprofession de la filière gomme du Mali. Il a rappelé que la matrice des actions de l’Etude Diagnostique pour l’Intégration du Commerce, élaborée en 2014 et révisé en 2015 a retenu parmi les mesures sectorielles, douze objectifs à atteindre dans le secteur de l’agro-industrie dont celui concernant la filière gomme arabique qui vise à augmenter sa production et sa commercialisation. C’est pourquoi, la stratégie sectorielle pour la gomme arabique au Mali élaborée en 2006 a été révisée lors des ateliers du 22 et 23 octobre 2009 à Bamako. Les cibles prioritaires visées par cette stratégie sont les exportateurs, les collecteurs et les producteurs du secteur. L’une des recommandations de ces ateliers a porté sur l’identification des besoins réels de renforcement des capacités des acteurs de la filière gomme arabique au Mali. C’est dans ce cadre que le Ministère du commerce a initié l’élaboration d’un document de projet portant sur le renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique au Mali. Ce projet, fruit d’un travail participatif et consensuel est un projet de développement au sens large du terme puisqu’il vise un objectif de réduction de la pauvreté et un objectif de contribution à l’amélioration des revenus des acteurs directs de la filière gomme arabique au Mali, notamment, les producteurs, les collecteurs et les exportateurs. Pour ce qui concerne le volet organisation des acteurs, il a été mis en place à ce jour : 183 sociétés coopératives de producteurs ; 35 sociétés coopératives de collecteurs ; 21 unions de sociétés coopératives ; 07 fédérations régionales d’Union de sociétés coopératives ; 01 confédération nationale de producteurs, 01 confédération nationale de collecteurs. La formation de mise à niveau des délégués en matière de l’interprofession qui a été réalisée a regroupé l’ensemble des délégués des deux confédérations nationales à savoir la confédération nationale des producteurs et la confédération nationale des collecteurs et exportateurs.
Flani SORA