L’information a été donnée par le Secrétaire général adjoint de la Présidence, Moustapha Ben Barka, sur les plateaux de l’ORTM. A titre de rappel, Boubeye devient ainsi le 5ème Premier ministre du régime IBK en moins de 5 ans.
Le nouveau Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga est âgé de 63 ans. Il est d’un genre particulier : « c’est d’abord, un style, un look : plutôt de grande taille, il est plus costume strict que boubou traditionnel, avec une inévitable montre au poignet ».
Boubeye affectueusement appelé par les siens et ses amis est journaliste de profession. Il se révèle être une bonne plume. « En colère ou de bonne humeur, il élève rarement le ton. Il rate rarement sa cible, et pour ça, il est craint », témoignent nombre d’observateurs maliens.
A visage découvert, il est allé au charbon pour avoir lutté contre les thuriféraires du parti unique au Mali, depuis 26 ans. Ce qui l’a rendu célèbre et il est politiquement devenu ce qu’on peut appeler un « régimiste ». Il fut par exemple à l’avènement de la démocratie au Mali en 1991 tour à tour patron des services de renseignements et ministre de la Défense de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, son mentor, même s’il n’aime pas qu’on le répète trop.
Ensuite arrive le président Amadou Toumani Touré. Soumeylou Boubèye Maïga occupe brièvement le poste des Affaires étrangères. En 2013, dès le premier tour de la présidentielle, il soutient le candidat Ibrahim Boubacar Keïta, qui fut un moment son ennemi intime. Le voilà devenu ministre de la Défense.
Démis, il regagne un peu plus tard la présidence malienne comme secrétaire général où il travaille au moins 16 heures par jour. Et là, comme aux postes précédemment occupés, il met de l’ordre. Satisfait de lui, le président malien confie à des visiteurs du soir : « Boubeye fait le job ».
Fin stratège, c’est un spécialiste des questions de sécurité et de défense. Son expertise devrait être utile en cette période. En été 2016, Soumeylou refait surface au Mali après un séjour au sein d’un organe de l’Union africaine. A Bamako, il anime une conférence sur la sécurité et la gouvernance au cours de laquelle il surprendra les journalistes venus l’écouter. Evoquant la situation politique, il laissa entendre que la majorité avait failli à son devoir d’aller vers les autres en vue de composer avec toutes les forces vives du pays.
Le nouveau Premier ministre avait fait cette proposition, peu avant sa nomination comme Secrétaire général de la présidence de la République. Soumeylou faisait écho aux appels incessants des adversaires d’IBK qui invitaient le pouvoir à une refonte de la gouvernance. C’est probablement un problème de « timing » qui explique les réticences.
Pour nombre d’observateurs Boubeye est aussi un fin politique. Leader d’un parti de la mouvance présidentielle, il prépare la présidentielle de l’an prochain pour l’actuel président, désormais plus que probable candidat. Même si IBK ne s’est pas prononcé de manière officielle.
Mahamane Maïga
Le nouveau Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga est âgé de 63 ans. Il est d’un genre particulier : « c’est d’abord, un style, un look : plutôt de grande taille, il est plus costume strict que boubou traditionnel, avec une inévitable montre au poignet ».
Boubeye affectueusement appelé par les siens et ses amis est journaliste de profession. Il se révèle être une bonne plume. « En colère ou de bonne humeur, il élève rarement le ton. Il rate rarement sa cible, et pour ça, il est craint », témoignent nombre d’observateurs maliens.
A visage découvert, il est allé au charbon pour avoir lutté contre les thuriféraires du parti unique au Mali, depuis 26 ans. Ce qui l’a rendu célèbre et il est politiquement devenu ce qu’on peut appeler un « régimiste ». Il fut par exemple à l’avènement de la démocratie au Mali en 1991 tour à tour patron des services de renseignements et ministre de la Défense de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, son mentor, même s’il n’aime pas qu’on le répète trop.
Ensuite arrive le président Amadou Toumani Touré. Soumeylou Boubèye Maïga occupe brièvement le poste des Affaires étrangères. En 2013, dès le premier tour de la présidentielle, il soutient le candidat Ibrahim Boubacar Keïta, qui fut un moment son ennemi intime. Le voilà devenu ministre de la Défense.
Démis, il regagne un peu plus tard la présidence malienne comme secrétaire général où il travaille au moins 16 heures par jour. Et là, comme aux postes précédemment occupés, il met de l’ordre. Satisfait de lui, le président malien confie à des visiteurs du soir : « Boubeye fait le job ».
Fin stratège, c’est un spécialiste des questions de sécurité et de défense. Son expertise devrait être utile en cette période. En été 2016, Soumeylou refait surface au Mali après un séjour au sein d’un organe de l’Union africaine. A Bamako, il anime une conférence sur la sécurité et la gouvernance au cours de laquelle il surprendra les journalistes venus l’écouter. Evoquant la situation politique, il laissa entendre que la majorité avait failli à son devoir d’aller vers les autres en vue de composer avec toutes les forces vives du pays.
Le nouveau Premier ministre avait fait cette proposition, peu avant sa nomination comme Secrétaire général de la présidence de la République. Soumeylou faisait écho aux appels incessants des adversaires d’IBK qui invitaient le pouvoir à une refonte de la gouvernance. C’est probablement un problème de « timing » qui explique les réticences.
Pour nombre d’observateurs Boubeye est aussi un fin politique. Leader d’un parti de la mouvance présidentielle, il prépare la présidentielle de l’an prochain pour l’actuel président, désormais plus que probable candidat. Même si IBK ne s’est pas prononcé de manière officielle.
Mahamane Maïga