La population ayant besoin d’assistance humanitaire, en 2018, est estimée à 4,1 millions de personnes selon l’aperçu des besoins humanitaires (HNO), soit 400 000 personnes de plus qu’en 2017. Cette augmentation est liée, entre autres, aux conséquences du déficit pluviométrique, de la décrue précoce du fleuve Niger, de l’insuffisance des financements reçus en 2017 mais également de l’extension de l’insécurité du nord vers certaines parties des régions au centre du Mali, indique le document de OCHA.
Selon les résultats du Cadre Harmonisé (CH), la population en insécurité alimentaire passera de 291 000 personnes en phase 3 « crise » et en phase 4 « urgence » en novembre 2017 à près de 800 000 durant la période de soudure de 2018 (de juin à septembre), indique le Bulletin humanitaire.
Pour rappel, 424 000 personnes étaient en insécurité alimentaire durant la période de soudure de 2017. Cette année, le CH estime à 4,1 millions les personnes en phase de crise, d’urgence et sous pression, soit 22% de la population du pays.
« Les chiffres du cadre harmonisé de novembre 2017 sont basés sur des données provisoires de la campagne agricole qui seront mises à jour en mars 2018. Des analyses ponctuelles montrent des niveaux de récoltes plus dégradés par rapport aux estimations, pouvant conduire, si aucune action d’atténuation n’est prise maintenant, à une hausse du nombre de personnes en insécurité alimentaire», précisent les auteurs du Bulletin humanitaire.
Par ailleurs, la faible pluviométrie a eu un impact négatif sur la production de la biomasse entrainant ainsi une transhumance précoce des troupeaux, une pression accrue sur les ressources disponibles et une augmentation des risques de tensions entre agriculteurs et éleveurs.
Pour les experts de OCHA, le monde doit cesser d’observer la crise au Mali qu’à travers un prisme uniquement sécuritaire. En réalité, la crise sécuritaire actuelle continue d’engendrer des besoins humanitaires urgents qui viennent aggraver des vulnérabilités chroniques inhérentes aux pays du Sahel, y compris le Mali. La réponse humanitaire au Mali mérite le soutien de toute la communauté internationale.
Mahamane Maïga
Selon les résultats du Cadre Harmonisé (CH), la population en insécurité alimentaire passera de 291 000 personnes en phase 3 « crise » et en phase 4 « urgence » en novembre 2017 à près de 800 000 durant la période de soudure de 2018 (de juin à septembre), indique le Bulletin humanitaire.
Pour rappel, 424 000 personnes étaient en insécurité alimentaire durant la période de soudure de 2017. Cette année, le CH estime à 4,1 millions les personnes en phase de crise, d’urgence et sous pression, soit 22% de la population du pays.
« Les chiffres du cadre harmonisé de novembre 2017 sont basés sur des données provisoires de la campagne agricole qui seront mises à jour en mars 2018. Des analyses ponctuelles montrent des niveaux de récoltes plus dégradés par rapport aux estimations, pouvant conduire, si aucune action d’atténuation n’est prise maintenant, à une hausse du nombre de personnes en insécurité alimentaire», précisent les auteurs du Bulletin humanitaire.
Par ailleurs, la faible pluviométrie a eu un impact négatif sur la production de la biomasse entrainant ainsi une transhumance précoce des troupeaux, une pression accrue sur les ressources disponibles et une augmentation des risques de tensions entre agriculteurs et éleveurs.
Pour les experts de OCHA, le monde doit cesser d’observer la crise au Mali qu’à travers un prisme uniquement sécuritaire. En réalité, la crise sécuritaire actuelle continue d’engendrer des besoins humanitaires urgents qui viennent aggraver des vulnérabilités chroniques inhérentes aux pays du Sahel, y compris le Mali. La réponse humanitaire au Mali mérite le soutien de toute la communauté internationale.
Mahamane Maïga