Les pays africains célèbre la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, le 20 novembre de chaque année. Cela, depuis sa proclamation le 22 décembre 1989 lors de la 44è session de l’Assemblée générale des Nations unies. Le Mali a célébré l’édition 2021 le samedi dernier au Conseil national du patronat du Mali (CNPM), en organisant une conférence-débats présidée par la représentante du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mme Maïga Mariam Maïga.
L’objectif de cette Journée est d’intégrer le développement industriel dans les priorités des politiques et stratégies nationales de développement socioéconomique de nos pays. En les incitant à s’engager davantage dans le processus de développement industriel, afin de susciter une prise de conscience au niveau mondial en faveur du développement industriel de l’Afrique, d’amener la communauté internationale à œuvrer résolument en faveur de l’industrialisation de l’Afrique. Le thème choisi cette année était : «Industrialiser l’Afrique : un engagement renouvelé en faveur de l’industrialisation inclusive et durable et de la diversification économique».
Le parc industriel du Mali compte 1.069 entreprises industrielles, dont 972 en activités (annuaire statistique 2020/CPS Industrie-Commerce). 15 projets ont été réalisés en 2020. La contribution du secteur secondaire dans la formation du Produit industriel brut (Pib) est passée de 19,6% en 2018 à 20,3% en 2019.
En dépit de ces progrès, le développement industriel du Mali est confronté à l’insuffisance d’infrastructures, le coût élevé des facteurs de production, dont l’énergie, la faible articulation entre l’industrie et le secteur agricole, l’inadéquation entre la formation et l’emploi, les difficultés d’accès au financement et au foncier, a relaté la représentante du ministre de l’Industrie et du Commerce. Mme Maïga Mariam Maïga a invité l’ensemble des opérateurs économiques à œuvrer pour l’industrialisation de notre pays. Elle a assuré que le gouvernement s’attellera à créer les conditions optimales pour une industrialisation plus poussée de notre pays.
Ce thème est important notamment pour le secteur privé industriel : créateur de richesses, d’emplois décents et moteurs du développement, a expliqué la représentante de l’Onudi au Mali. Pour Mme Traoré Haby Sow, l’Afrique doit mettre un accent particulier sur l’industrialisation, la transformation structurelle de son économie et la qualité des biens. Elle a réitéré la disponibilité de son organisation à appuyer le Mali dans la mise en œuvre de la 3è décennie du développement industriel de l’Afrique (IDDA). Afin, selon la diplomate, de concrétiser leur volonté pour une industrialisation inclusive et durable.
Cette célébration est l’occasion de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour lancer la campagne industrielle de notre pays et combler le fossé qui nous sépare des pays développés, a noté le représentant de l’Organisation patronale des industriels (Opi). «Nous tardons à relever le défis de l’industrialisation. Notre tissu industriel se replie avec les fermetures successives d’usines et le ralentissement de plusieurs qui tendent à rester en activité», a déploré Simballa Sylla.
Il a exhorté l’État à prendre des initiatives chaque fois que possible pour privilégier ou encourager la consommation des productions nationales. Simballa Sylla a également invité les industriels à faire preuve de résilience, de volontarisme et d’imagination pour innover, car le marché commun offre, selon lui, des opportunités à ceux qui offrent les meilleurs produits.
La semaine de l’industrialisation de l’Afrique se tient du 20 au 24 novembre, à Niamey au Niger.
Fatoumata M. SIDIBÉ
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