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JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION 2021 : Un nouvel élan dans la transformation des systèmes agroalimentaires sur la voie de l’élimination de la faim

Mercredi 13 Octobre 2021

Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation nous place face à un tournant.


La pandémie de covid‑19 reste un défi mondial, causant des pertes et des souffrances indicibles. Les effets de la crise climatique sont omniprésents. Des récoltes ont été détruites par les flammes. Des habitations ont été emportées par les eaux. Des vies et des moyens de subsistance ont été secoués par les conflits et d’autres situations d’urgence humanitaire. Les problèmes de sécurité alimentaire dans le monde n’avaient plus été aussi graves depuis des années.
 
Pourtant, malgré toutes ces difficultés, on constate un nouvel élan et un regain d’énergie encourageants dans les efforts que nous menons pour redéfinir complètement les modalités de production, de stockage, de distribution et de consommation de nos aliments. Nous avons commencé à affronter les problèmes et à rendre les structures mieux adaptées aux objectifs visés.
 
Le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, organisé le mois dernier par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a été l’occasion de tracer les grandes lignes de la marche à suivre pour faire avancer la transformation des systèmes agroalimentaires.
 
Le rassemblement s’est terminé sur la formule «De New York à Rome», ville où siègent l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et les organisations apparentées du système des Nations Unies qui s’occupent de l’alimentation.
 
À la FAO, nous avons déjà retroussé nos manches et commencé à piloter la mise en œuvre et à faire avancer la transformation.
 
Le tout premier Forum mondial de l’alimentation, porté par la jeunesse mondiale et les représentants des jeunes de la FAO et des autres organismes ayant leur siège à Rome, a été organisé avec succès dans la capitale italienne au début du mois et avait pour finalité de mettre à profit la créativité et la résilience de nos jeunes générations. Car celles-ci sont concernées au premier chef par ces enjeux. Ce sont les jeunes, en effet, qui devront vivre avec les conséquences directes de la crise climatique et des dysfonctionnements des systèmes agroalimentaires. D’autre part, le monde compte 1,8 milliard de jeunes âgés de 10 à 24 ans, dont près de 90 pour cent vivent dans des pays en développement, qui offrent un potentiel illimité.
 
Nous avons déjà commencé à exploiter ce potentiel pour susciter une prise de conscience à grande échelle, concevoir des solutions globales et mener des actions concrètes en faveur du changement conduites par la jeunesse. Certes, les jeunes ne sont pas les seuls à devoir se soucier de l’inadéquation de nos systèmes agroalimentaires et de ce qu’il faut faire pour les rendre plus efficaces, inclusifs, résilients et durables.
 
Avant même que la covid-19 ne mette en lumière la vulnérabilité de nos systèmes agroalimentaires, des centaines de millions de personnes souffraient déjà de la faim, et leur nombre a augmenté l’année dernière pour atteindre 811 millions. Pourtant, à l’échelle mondiale, la quantité de nourriture produite est suffisante pour nourrir toute l’humanité. C’est inconcevable et inacceptable.
 
D’autre part, 14 pour cent de la nourriture que nous produisons est perdue et 17 pour cent est gaspillée. Il suffit d’ajouter à cela les autres facteurs de stress que sont, notamment, les ravageurs et les maladies, les catastrophes naturelles, la perte de biodiversité, la destruction des habitats et les conflits, pour mesurer l’ampleur de la tâche qu’il nous faut accomplir, à savoir satisfaire les besoins alimentaires croissants de la population mondiale tout en réduisant les incidences des systèmes agroalimentaires sur l’environnement et le climat.
 
En tant qu’organisation chef de file pour les questions liées à l’alimentation et à l’agriculture, la FAO a mis au point une boîte à outils qui, nous en sommes convaincus, peut nous permettre de peser sur nombre de ces problèmes systémiques complexes.
 
Nous avons une idée précise de ce vers quoi nous allons et qui correspond aux améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie auxquelles nous voulons parvenir, sans laisser personne de côté. Et notre travail s’appuie sur un nouveau cadre stratégique pour les dix prochaines années (2022-2031), qui définit les mesures concrètes à prendre et les moyens à mettre en œuvre pour concrétiser ces quatre améliorations sans faire de laissés-pour-compte.
 
La FAO estime qu’il faut 40 à 50 milliards d’USD d’investissements annuels dans des interventions ciblées pour éliminer la faim d’ici à 2030. De nombreux projets peu coûteux et percutants peuvent aider des centaines de millions de personnes à mieux répondre à leurs besoins alimentaires.
 
À titre d’exemple, des interventions ciblées de recherche-développement destinées à développer les technologies dans le secteur agricole, à apporter des innovations dans l’agriculture numérique et à augmenter les taux d’alphabétisme chez les femmes peuvent grandement contribuer à faire reculer la faim. Mais d’autres éléments essentiels, comme l’amélioration des données, de la gouvernance et des institutions, sont aussi à prendre en compte.
 
En outre, notre approche ne peut être efficace que si elle est ancrée dans une collaboration avec les gouvernements, ainsi que les partenaires clés, alors qu’ils définissent leurs voies nationales vers la transformation en fonction des réalités et besoins qui leur sont propres.
 
Nous devons également prendre conscience du fait que les scientifiques, les agents des administrations publiques, voire les producteurs et les distributeurs de denrées alimentaires ne seront jamais en mesure d’induire seuls tous ces changements dont nous avons désespérément besoin.
 
La transformation peut et doit commencer par une action pragmatique et concrète des consommateurs ordinaires et par les choix que nous faisons. Nos décisions de tous les jours sur les aliments que nous consommons, les lieux où nous les achetons, leur conditionnement et la quantité de nourriture que nous jetons ont toutes des répercussions sur nos systèmes agroalimentaires et l’avenir de la planète.
 
Nous avons tous la capacité d’œuvrer au service de l’alimentation. Nos actions déterminent notre avenir. Vous et moi sommes le point de départ de la transformation de nos systèmes agroalimentaires, qui permettra de faire reculer la faim dans le monde, de favoriser une alimentation saine, d’atténuer les dommages causés à l’environnement et de réduire le gaspillage.
 
Mais ce processus ne s’arrêtera pas avec vous et moi, car le vieil adage qui veut que «Nous sommes ce que nous mangeons» pourrait s’étendre à nos enfants et petits-enfants, tant il est vrai que leur développement sera lui aussi conditionné par ce que nous mangeons. Il leur appartient de continuer à espérer. Apprenons, travaillons et contribuons ensemble.

 Par M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture














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